C’est en mai 2023 que Frans a pris ce selfie, lors d’une très belle promenade dans le parc de Stone Mountain, autour du lac, peu de temps avant son terrible diagnostic. L’ambiance était au printemps. Nous étions joyeux d’être ensemble dans un si bel environnement. Ma fille Matilde était aussi avec nous, enchantée de faire plus ample connaissance avec Frans et Catherine, mes amis de toute une vie, auteurs de ma destinée américaine, mes parrains ex-officio, mes protecteurs sur cette terre d’adoption. C’est parce que Frans travaillait à l’Université de Madison que j’ai démarré des études supérieures dans cette contrée loin de Paris. J’avais 21 ans. Mais ça faisait déjà une bonne douzaine d’années que Frans et Catherine étaient entrés dans ma vie, lorsque mes parents Alexandre et Denise, mon frère Sébastien et moi étions allés leur rendre visite pour la première fois à Arnhem, en Hollande, où ils résidaient alors. Denise avait rencontré Catherine par le biais d’une association de femmes solidaires. J’étais petite, et Frans était pour moi un géant, d’abord de par sa taille, puis aussi de par sa beauté (Oui ! Quel bel homme !), son sens de l’humour, son amour pour la nature, sa gentillesse, sa façon d’être. Sa passion pour les animaux et son immense savoir étaient admirables pour l’enfant que j’étais, puis l’adolescente que j’étais devenue. D’ailleurs, mon admiration n’a jamais flanché et a perduré à travers le temps. A chaque visite, à chaque conversation. Jusqu’en mai 2023, lors de ma dernière visite.Le départ prématuré de Frans est très douloureux et laisse un grand vide. C’est vraiment tragique.